MERCREDI 15 AVRIL.
Je commence aujourd’hui par un message personnel à une de
mes sœurs qui fête son passage dans la dizaine supérieure, mais je ne dirai pas
laquelle! Joyeux anniversaire à toi et à bientôt les célébrations !
Soooooo ! Hier nous étions donc à Walvis bay en
Namibie pour la journée. Le nom de la ville veut dire la baie aux baleines, car
ces mammifères que nous n’avons aperçus qu’une fois au cours de notre voyage,
viennent se reproduire de Juin à Novembre dans cette baie.
La Namibie est un pays récent, puisqu’il était occupé par
l’Afrique du Sud depuis la fin de la première guerre mondiale jusqu’à
l’indépendance en 1988. Avant ça, c’est un territoire qui était une colonie
allemande et on y retrouve des noms et une architecture qui font vraiment
penser à l’Allemagne, surtout dans la ville de Swakopmund sur la côte au nord
de Walvis bay. Les Britanniques et les Allemands se sont beaucoup disputé le
territoire, et seule la ville de Walvis Bay est restée anglaise. Les langues
parlées sont d’ailleurs l’Allemand, l’Afrikaan à cause des Sud Africains et
l’Anglais. En fait la ville ne fut rétrocédée par la Grande Bretagne à la
Namibie qu’en 1994. On y conduit d’ailleurs à gauche comme dans toutes les
anciennes colonies britanniques !
Le bateau a accosté très tôt, puisqu’il devait être 6H du
matin, et nous avons dû passer au contrôle d’immigration « face to face »
avant de pouvoir descendre à terre.
Nous sommes partis vers 9H pour une excursion dans le
désert de Namibie. Début dans le brouillard mais dès que nous sommes sortis de
la ville et arrivés dans le désert le soleil est apparu. Premier arrêt dans une
lagune où se trouve des milliers de flamands roses qui normalement sont ici en
hiver mais partent se reproduire plus au nord pendant l’été. D’après notre
guide, cette année ils n’ont pas migrés à cause de fortes pluies dans leur zone
de migration habituelle.
La pluie, qui dans cette partie du monde, est
inexistante ! En effet il tombe en moyenne 25mm d’eau par an, et il n’a
pas plu depuis 2012 ! Malgré tout, la vie existe bel et bien dans le
désert ! Le brouillard que nous avons expérimenté pendant nos 2 jours de
navigation depuis Le Cap, au son de la corne de brume toutes les 2 minutes,
chronomètre en main, recouvre toute la côte jusqu’en début d’après-midi. Et
c’est cette brume épaisse qui apporte aux plantes l’humidité suffisante pour se
développer !
Après les flamands roses donc, nous avons rejoint les
dunes de sable qui commencent dès les dernières maisons de la ville franchies.
En fait le sable envahit toute les rues et les habitations. La dune N°7 porte
ce nom car elle se trouve à 7 miles de la ville de Walvis Bay.
Ensuite nous avons quitté le paysage de dunes pour nous
retrouver dans un désert de cailloux et de sable, plat à perte de vue, le parc
protégé de Namib-Naukluft. Et c’est dans ce désert que se trouve une plante
endémique préhistorique extraordinaire, la Welwitschia mirabilis. (Nous, sur le
bateau, nous avons le Grand Bar Mirabilis… qui, lui, n’est pas en manque de
liquides…mais peut-être pas forcément sous forme d’eau ! )
Bon je reviens à ma plante miraculeuse… ! Elle
ressemble un peu à une plante grasse aux larges feuilles vert pâle, qui a des
racines qui peuvent descendre jusqu’à 75 mètres de profondeurs mais qui reste
au ras du sol. Elle se développe très lentement et son cycle de vie peut durer
jusqu’à 1 500 ans ! Nous en avons vu une qui, d’après le guide, avait 500 ans ! Il y a les plantes mâles
et femelles qui se différencient par leurs fruits, et qui sont mises en contact
pour la fécondation par un petit insecte rouge qui ressemble à une punaise. En
tout cas c’est ce que supposent les scientifiques, car ils n’en ont pas la
certitude ! Olivier voilà un insecte que tu pourrais étudier si l’envie te
prenait d’immigrer dans cette partie du monde trèèèèèès isolée… !
D’autres plantes survivent également dans cet univers
inhospitalier. Le « Dollar Bush » dont j’ai oublié le nom
scientifique, mais qui est appelé ainsi parce que ses feuilles ressemblent à
une pièce de monnaie. Elle peut également vivre des dizaines d’années, et elle
permet aux rares animaux qui peuplent le désert (Springboks, Suricates,
autruches…) de se nourrir et de
s’abreuver. Les feuilles de cette plante s’ouvrent pendant la nuit pour
emmagasiner l’humidité apportée par le brouillard qui pénètre jusqu’à 30 km à
l’intérieur des terres, et la nuit elles se ferment pour conserver cette
humidité. En fait, lorsqu’on écrase entre les doigt une de ces feuilles, un jus
en sort qui a un goût salé et qui apporte aux animaux les sels minéraux
nécessaires à leur survie. D’après notre guide, une de ces plantes que nous
avons observée avait probablement 90 ans et aussitôt, une dame « âgée »
de notre groupe a demandé à être photographiée avec la plante car « on a
le même âge » !…Les voyages forment la jeunesse !!
L’étape suivante fut pour un « canyon » aride
et tourmenté sans aucune végétation et qui peut se remplir d’eau lors d’un de
ces orages violents qui se produisent en général tous les 10 ans et provoquent
des inondations.
A l’horizon on apercevait des montagnes qui sont des
réserves d’uranium exploitées par des entreprises étrangères dont Areva.
D’ailleurs ces mines sont la première ressource économique de la Namibie. L’eau
nécessaire à l’exploitation de l’uranium est apportée par des « pipe
lines » et proviennent d’une usine de désalinisation mise en place par Areva. L’eau potable de la
ville est, elle, fournie par recyclage !
Notre dernière étape fut pour la ville de Swakopmund qui
a été créée par les Allemands sur l’embouchure du fleuve Swakop à sec, et qui
s’est développée très rapidement (en 5 ans) grâce aux mines d’uranium. Il était
l’heure du déjeuner, peu de commerces étaient ouverts et peu de gens dans les
rues sinon les touristes de Costa ! Et nous étions à nouveau dans le
brouillard !
Une escale intéressante car on n’a pas souvent l’occasion
d’aller dans un désert, mais qui nous a laissé un peu sur notre faim…En ce qui
me concerne en particulier, j’aurais aimé entendre le guide nous parler de son
pays et ça n’a pas été le cas. Il faut dire que l’excursion était en Français
qu’il ne parlait pas, et en fait il donnait les infos en Allemand au
« Maestro de musique » du Deliziosa qui parle au moins 5 langues
couramment et qui nous faisait un résumé succinct. Un peu frustrant ! Ce
qui est commun à tous les guides dans tous les pays que nous avons traversés,
c’est le prix des maisons…Je crois que tous sans exception nous ont, à un
moment donné, parlé du prix d’achat d’un logement ! Ici celles qu’il nous
a montrées coûtent environ 40 000€, ce qui nous semble ridiculement bas,
mais il ne nous a pas renseignés sur le salaire moyen des Namibiens. Tout ce
qu’il m’a dit quand je lui ai posé la question, c’est que très peu de gens
peuvent s’offrir ces maisons. Il y a officiellement 30% de chômeurs et d’après
lui officieusement pas loin de 50% de la population serait sans travail. D’où
une criminalité importante et des logements protégés par alarmes, murs et fils
électriques…Finalement, Olivier, il vaut mieux que tu te concentres sur les
fourmis en France ou en Europe……
A la fin de notre excursion vers 15H30, nous sommes allés
« flâner » sur un « marché » local, étals au ras du sol de
souvenirs africains que John a marchandés âprement ! Puis passage à nouveau "face to face" devant les officiers de l'immigration prouvant que nous étions bien sortis du territoire...A vrai dire je n'aurais pas vraiment envie d'y rester!
Et nous revoilà en mer jusqu’à Vendredi pour notre escale
sur l’île de Ste Hélène où nous irons peut-être nous « recueillir » à
la mémoire de notre empereur national… !!! Ca me rappelle une prof
d’histoire que j’ai eu en première me semble-t-il et qui détestait Napoléon, ne
s’en cachait pas, et a plus moins zappé (on ne disait pas ça à l’époque !)
cette période qui était pourtant au programme !!!
Nous sommes en retard d’une heure sur la France et la
nuit prochaine nous reculons à nouveau nos montres dans notre course folle vers
l’Ouest…Pourtant il va bien falloir revenir vers l’Est un jour ou l’autre…
Au fait! Demain, Jeudi 16 Avril, sera le 100ème jour de notre tour du monde!
Au fait! Demain, Jeudi 16 Avril, sera le 100ème jour de notre tour du monde!
Bises et prochain article Samedi ou Dimanche !
M.Christine et
John
HELLO FROM
NAMIBIA
When I was young, a US economist wrote a book called
“Small is Beautiful”, the theme being that the problems you cannot solve in big
organizations can be solved in smaller ones where the human dimension/element
is more readily taken into account and can be used as a “productive resource” –
at least that is the message that I remember from more than 45 years ago.
So for me Namibia could have been interesting being a
small country with similar problems to those of the much larger South Africa,
but being “smaller” maybe it is being more successful in solving them!
Sure the country is not small – more than 1000km from
top to bottom and with 5 distinct geographical zones including the deserts on
the coastal strip, the central highlands with some waterfall, some inland “grazing
areas” and then the Kalahari Desert! But the population is only 2.1million, and
according to Wikipedia (my first source of “general” information which needs to
be constantly “questioned” for accuracy/lack of bias) says, the country has a very
high reputation for stable, democratic, “open” and non-corrupt government, high
economic growth rates, high development potential etc. However, 0.2% of the population
owns 74% of the arable land in Namibia which still has a largely agricultural
economy.
The historical background is not easy – a German
colony (in all but name) until 1918 where to solve a problem with some of the
local tribes, the “occupants” exterminated 90% of one dominant ethnic group.
You can read in some “books” that this is where the Nazis got the idea for the concentration
camps in Germany although in the 1930s Goebbels claimed that they took the idea
from the British in SouthAfrica during the Boer Wars who “parked” the Boer
civil populations in “population concentration” camps. Whatever the truth is,
the results were the same – 90% of the Herero people in the north of South West
Africa “disappeared” in a very few years. The only exception to the German
occupation in S.W. Africa was the area around Walvis Bay where the British kept
a naval base/commercial presence in the best port along the coast. In 1919 or
so the League of Nations gave the “protection” of SW Africa (other than Walvis
Bay) to the Dominion Government of South Africa who then proceeded to “integrate”
it into South Africa including the introduction of apartheid etc against the
will of the League of Nations and the succeeding UN. In the meantime the
British Government had ceded the “management” of the Walvis Bay enclave also to
S.Africa.
Just as the ANC fought for “one man one vote” in
S.Africa, the SWAPO, with the military support of the USSR/Cuba/Angola fought
for independence of SW Africa from S.Africa (with UN recognition and
international “moral” support) – which it finally got in 1990. In 1994, Walvis
Bay and the surrounding ex-British enclave voted to join SW Africa (called
Namibia in the meantime).
So much for the history – other than that, Wikipedia also
told me that Namibia is very rich in minerals (iron, diamonds, gold, silver and
above-all uranium!), fishing, agriculture, herding and more recently tourism!
So yesterday morning the ship moored against the main
quay in Walvis Bay harbour. Not a particularly scenic spot, especially after
Cape Town! The town is not so big – 70 000 inhabitants and spreads out like a
US Midwest town – very straight and parallel main streets running back from the
harbour and intersected by equally straight and parallel perpendicular streets.
And at the end of the main streets – the desert!!
After having our passports controlled – another occasion
to practice our “Costa queuing” skills – we got in a bus for our optional 6
hour Costa excursion to visit the desert. Our guide did not speak French and
ours was a French excursion (no places left on the English language excursion).
So our white “Afrikaans/German” guide spoke at length to our “interpreter” who
then made a shortened resume in French – which everybody seemed to appreciate.
Our interpreter was the “music maestro” off the ship – a 55+ year old Italian “maestro”
who is supposed to organize the “musical events” on the ship. Apparently he is
not so good at organizing but he speaks currently English, French, Spanish,
German and obviously Italian (and probably many other languages) and he seemed
to understand extremely well the guide who spoke to him in a mixture of English,
German and Afrikaans. The only drawback – we got almost no information about
the current situation in Namibia other than:
-
Big problem of security in Walvis Bay: look at all the
individual houses with high walls and electric cables on the tops of the walls!
-
Officially 30% unemployment but in reality probably
50%
-
The Government is very poor (nobody paying taxes?) and
so the public education system is very poor and everybody who can afford to,
will send their kids to private schools
-
There are large “low cost” public housing estates all
around the town where a very simplified house costs only 40-50,000 Euros but
most of the population cannot afford them
-
Uranium mining is becoming the biggest industry in
Namibia
-
Water treatment/re-processing is the N°1 issue in
Namibia: we passed by a river which has not seen rainfall since 2012! And the
inland agricultural regions are currently facing a dramatic drought!
So what did we see/do on our
excursion:
-
A colony of pink flamingos on the coast just outside
the town of Walvis Bay
Ce qui reste de la rivière...
- Some huge sand dunes (among the largest in Southern Africa) and tens of miles driving through the arid sand desert (which I quite enjoyed)
- Some primitive desert plants that can live 1500 years and whose roots go down 75m looking for ground water (we saw some 500 year old specimens)
- A fantastic dried river valley with a lunar landscape (very impressive)
- A rather boring walk-around of a “Bavarian” provincial town in the middle of the desert (it was lunchtime and most of the shops were closed!)
And then the bus back to the ship, a last minute walk-around a souvenir market near the quayside and then back on-board to get our passports stamped again just before the ship left.
In conclusion it was a very pleasant “change” to go out in the desert, see the “elderly plants”, the flamingos etc but I think we will have to spend a lot more time on internet to really understand what is happening in Namibia – and then possibly come back (but not necessarily to Walvis Bay!).
Qui sont-ils et que photographient-ils? |
Voici la réponse! |
Maison de Walvis Bay! On a peine à croire qu'on est en Afrique! |
La route vue du bus! |
Dune N°7. |
Je croyais que le désert c'était la solitude... |
Désert à l'infini! |
Au loin les "montagnes d'uranium". |
La Welwitschia Mirabilis femelle! |
La Welwitschia Mirabilis mâle! |
Le "Dollar Bush" qui nous aurait permis de survivre si nous avions été abandonnés dans le désert! |
No comment... |
Ce qui reste de la rivière...
Phare dans la ville de Swakopmund. |
Une architecture très allemande! |
Les rues, comme aux USA, sont toutes parallèles et perpendiculaires les unes aux autres et s'appellent 1ère rue, 2ème rue, etc..... |
Maisons de plage...Ce ne sont pas celles-ci qui se vendent 40 000€! |
Les limites de la ville de Walvis Bay et le commencement du désert. Vues au zoom depuis le bateau. |
La poupe du Deliziosa et sa piscine, à quai à Walvis Bay. |
Pas mal la vue sur les fessiers!!
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup le baroudeur sur les dunes, et dites moi ça commence à sentir l'écurie!!
fascinant ces deserts "en se qui me concerne". j'aime John avec son chapeau il fait tres cow boy . voila un voyage que vous n'oublirez pas! bisous
RépondreSupprimercoucou ;) merci de nous plonger dans ses grands déserts de Namibie , j ADORE
RépondreSupprimeras tu gouté au Koudou ;/ bizou
Merci pour le message. Le passage s'est fait en douceur!
RépondreSupprimerPour vous aussi c'est le retour d'exil ... Encore un lieu que vous avez découvert et que peu de gens connaissent, j'espère que vous aurez pu visiter comme vous le souhaitiez. Bisous à tous les deux et merci de la part de Michel pour vos pensées , il vous embrasse.
RépondreSupprimerTrès belles photos du désert et de l'impressionnant escalier de St Hélène !!!
RépondreSupprimeron commençait à s'habituer à la prose de Marie-Christine...
A+
Bises de Pierre et Evelyne