mercredi 15 avril 2015

WALVIS BAY Namibie

MERCREDI 15 AVRIL.

Je commence aujourd’hui par un message personnel à une de mes sœurs qui fête son passage dans la dizaine supérieure, mais je ne dirai pas laquelle! Joyeux anniversaire à toi et à bientôt les célébrations !

Soooooo ! Hier nous étions donc à Walvis bay en Namibie pour la journée. Le nom de la ville veut dire la baie aux baleines, car ces mammifères que nous n’avons aperçus qu’une fois au cours de notre voyage, viennent se reproduire de Juin à Novembre dans cette baie.

La Namibie est un pays récent, puisqu’il était occupé par l’Afrique du Sud depuis la fin de la première guerre mondiale jusqu’à l’indépendance en 1988. Avant ça, c’est un territoire qui était une colonie allemande et on y retrouve des noms et une architecture qui font vraiment penser à l’Allemagne, surtout dans la ville de Swakopmund sur la côte au nord de Walvis bay. Les Britanniques et les Allemands se sont beaucoup disputé le territoire, et seule la ville de Walvis Bay est restée anglaise. Les langues parlées sont d’ailleurs l’Allemand, l’Afrikaan à cause des Sud Africains et l’Anglais. En fait la ville ne fut rétrocédée par la Grande Bretagne à la Namibie qu’en 1994. On y conduit d’ailleurs à gauche comme dans toutes les anciennes colonies britanniques !

Le bateau a accosté très tôt, puisqu’il devait être 6H du matin, et nous avons dû passer au contrôle d’immigration « face to face » avant de pouvoir descendre à terre.

Nous sommes partis vers 9H pour une excursion dans le désert de Namibie. Début dans le brouillard mais dès que nous sommes sortis de la ville et arrivés dans le désert le soleil est apparu. Premier arrêt dans une lagune où se trouve des milliers de flamands roses qui normalement sont ici en hiver mais partent se reproduire plus au nord pendant l’été. D’après notre guide, cette année ils n’ont pas migrés à cause de fortes pluies dans leur zone de migration habituelle.
La pluie, qui dans cette partie du monde, est inexistante ! En effet il tombe en moyenne 25mm d’eau par an, et il n’a pas plu depuis 2012 ! Malgré tout, la vie existe bel et bien dans le désert ! Le brouillard que nous avons expérimenté pendant nos 2 jours de navigation depuis Le Cap, au son de la corne de brume toutes les 2 minutes, chronomètre en main, recouvre toute la côte jusqu’en début d’après-midi. Et c’est cette brume épaisse qui apporte aux plantes l’humidité suffisante pour se développer !

Après les flamands roses donc, nous avons rejoint les dunes de sable qui commencent dès les dernières maisons de la ville franchies. En fait le sable envahit toute les rues et les habitations. La dune N°7 porte ce nom car elle se trouve à 7 miles de la ville de Walvis Bay.

Ensuite nous avons quitté le paysage de dunes pour nous retrouver dans un désert de cailloux et de sable, plat à perte de vue, le parc protégé de Namib-Naukluft. Et c’est dans ce désert que se trouve une plante endémique préhistorique extraordinaire, la Welwitschia mirabilis. (Nous, sur le bateau, nous avons le Grand Bar Mirabilis… qui, lui, n’est pas en manque de liquides…mais peut-être pas forcément sous forme d’eau ! )

Bon je reviens à ma plante miraculeuse… ! Elle ressemble un peu à une plante grasse aux larges feuilles vert pâle, qui a des racines qui peuvent descendre jusqu’à 75 mètres de profondeurs mais qui reste au ras du sol. Elle se développe très lentement et son cycle de vie peut durer jusqu’à 1 500 ans ! Nous en avons vu une qui, d’après le guide,  avait 500 ans ! Il y a les plantes mâles et femelles qui se différencient par leurs fruits, et qui sont mises en contact pour la fécondation par un petit insecte rouge qui ressemble à une punaise. En tout cas c’est ce que supposent les scientifiques, car ils n’en ont pas la certitude ! Olivier voilà un insecte que tu pourrais étudier si l’envie te prenait d’immigrer dans cette partie du monde trèèèèèès isolée… !

D’autres plantes survivent également dans cet univers inhospitalier. Le « Dollar Bush » dont j’ai oublié le nom scientifique, mais qui est appelé ainsi parce que ses feuilles ressemblent à une pièce de monnaie. Elle peut également vivre des dizaines d’années, et elle permet aux rares animaux qui peuplent le désert (Springboks, Suricates, autruches…)  de se nourrir et de s’abreuver. Les feuilles de cette plante s’ouvrent pendant la nuit pour emmagasiner l’humidité apportée par le brouillard qui pénètre jusqu’à 30 km à l’intérieur des terres, et la nuit elles se ferment pour conserver cette humidité. En fait, lorsqu’on écrase entre les doigt une de ces feuilles, un jus en sort qui a un goût salé et qui apporte aux animaux les sels minéraux nécessaires à leur survie. D’après notre guide, une de ces plantes que nous avons observée avait probablement 90 ans et aussitôt, une dame « âgée » de notre groupe a demandé à être photographiée avec la plante car « on a le même âge » !…Les voyages forment la jeunesse !!

L’étape suivante fut pour un « canyon » aride et tourmenté sans aucune végétation et qui peut se remplir d’eau lors d’un de ces orages violents qui se produisent en général tous les 10 ans et provoquent des inondations.

A l’horizon on apercevait des montagnes qui sont des réserves d’uranium exploitées par des entreprises étrangères dont Areva. D’ailleurs ces mines sont la première ressource économique de la Namibie. L’eau nécessaire à l’exploitation de l’uranium est apportée par des « pipe lines » et proviennent d’une usine de désalinisation  mise en place par Areva. L’eau potable de la ville est, elle, fournie par recyclage !
Notre dernière étape fut pour la ville de Swakopmund qui a été créée par les Allemands sur l’embouchure du fleuve Swakop à sec, et qui s’est développée très rapidement (en 5 ans) grâce aux mines d’uranium. Il était l’heure du déjeuner, peu de commerces étaient ouverts et peu de gens dans les rues sinon les touristes de Costa ! Et nous étions à nouveau dans le brouillard !

Une escale intéressante car on n’a pas souvent l’occasion d’aller dans un désert, mais qui nous a laissé un peu sur notre faim…En ce qui me concerne en particulier, j’aurais aimé entendre le guide nous parler de son pays et ça n’a pas été le cas. Il faut dire que l’excursion était en Français qu’il ne parlait pas, et en fait il donnait les infos en Allemand au « Maestro de musique » du Deliziosa qui parle au moins 5 langues couramment et qui nous faisait un résumé succinct. Un peu frustrant ! Ce qui est commun à tous les guides dans tous les pays que nous avons traversés, c’est le prix des maisons…Je crois que tous sans exception nous ont, à un moment donné, parlé du prix d’achat d’un logement ! Ici celles qu’il nous a montrées coûtent environ 40 000€, ce qui nous semble ridiculement bas, mais il ne nous a pas renseignés sur le salaire moyen des Namibiens. Tout ce qu’il m’a dit quand je lui ai posé la question, c’est que très peu de gens peuvent s’offrir ces maisons. Il y a officiellement 30% de chômeurs et d’après lui officieusement pas loin de 50% de la population serait sans travail. D’où une criminalité importante et des logements protégés par alarmes, murs et fils électriques…Finalement, Olivier, il vaut mieux que tu te concentres sur les fourmis en France ou en Europe……

A la fin de notre excursion vers 15H30, nous sommes allés « flâner » sur un « marché » local, étals au ras du sol de souvenirs africains que John a marchandés âprement ! Puis passage à nouveau "face to face" devant les officiers de l'immigration prouvant que nous étions bien sortis du territoire...A vrai dire je n'aurais pas vraiment envie d'y rester!

Et nous revoilà en mer jusqu’à Vendredi pour notre escale sur l’île de Ste Hélène où nous irons peut-être nous « recueillir » à la mémoire de notre empereur national… !!! Ca me rappelle une prof d’histoire que j’ai eu en première me semble-t-il et qui détestait Napoléon, ne s’en cachait pas, et a plus moins zappé (on ne disait pas ça à l’époque !) cette période qui était pourtant au programme !!! 
 
Nous sommes en retard d’une heure sur la France et la nuit prochaine nous reculons à nouveau nos montres dans notre course folle vers l’Ouest…Pourtant il va bien falloir revenir vers l’Est un jour ou l’autre…

Au fait! Demain, Jeudi 16 Avril, sera le 100ème jour de notre tour du monde!

Bises et prochain article Samedi ou Dimanche !
M.Christine  et John

 HELLO FROM NAMIBIA

When I was young, a US economist wrote a book called “Small is Beautiful”, the theme being that the problems you cannot solve in big organizations can be solved in smaller ones where the human dimension/element is more readily taken into account and can be used as a “productive resource” – at least that is the message that I remember from more than 45 years ago.

So for me Namibia could have been interesting being a small country with similar problems to those of the much larger South Africa, but being “smaller” maybe it is being more successful in solving them!

Sure the country is not small – more than 1000km from top to bottom and with 5 distinct geographical zones including the deserts on the coastal strip, the central highlands with some waterfall, some inland “grazing areas” and then the Kalahari Desert! But the population is only 2.1million, and according to Wikipedia (my first source of “general” information which needs to be constantly “questioned” for accuracy/lack of bias) says, the country has a very high reputation for stable, democratic, “open” and non-corrupt government, high economic growth rates, high development potential etc. However, 0.2% of the population owns 74% of the arable land in Namibia which still has a largely agricultural economy.

The historical background is not easy – a German colony (in all but name) until 1918 where to solve a problem with some of the local tribes, the “occupants” exterminated 90% of one dominant ethnic group. You can read in some “books” that this is where the Nazis got the idea for the concentration camps in Germany although in the 1930s Goebbels claimed that they took the idea from the British in SouthAfrica during the Boer Wars who “parked” the Boer civil populations in “population concentration” camps. Whatever the truth is, the results were the same – 90% of the Herero people in the north of South West Africa “disappeared” in a very few years. The only exception to the German occupation in S.W. Africa was the area around Walvis Bay where the British kept a naval base/commercial presence in the best port along the coast. In 1919 or so the League of Nations gave the “protection” of SW Africa (other than Walvis Bay) to the Dominion Government of South Africa who then proceeded to “integrate” it into South Africa including the introduction of apartheid etc against the will of the League of Nations and the succeeding UN. In the meantime the British Government had ceded the “management” of the Walvis Bay enclave also to S.Africa.

Just as the ANC fought for “one man one vote” in S.Africa, the SWAPO, with the military support of the USSR/Cuba/Angola fought for independence of SW Africa from S.Africa (with UN recognition and international “moral” support) – which it finally got in 1990. In 1994, Walvis Bay and the surrounding ex-British enclave voted to join SW Africa (called Namibia in the meantime).

So much for the history – other than that, Wikipedia also told me that Namibia is very rich in minerals (iron, diamonds, gold, silver and above-all uranium!), fishing, agriculture, herding and more recently tourism!
So yesterday morning the ship moored against the main quay in Walvis Bay harbour. Not a particularly scenic spot, especially after Cape Town! The town is not so big – 70 000 inhabitants and spreads out like a US Midwest town – very straight and parallel main streets running back from the harbour and intersected by equally straight and parallel perpendicular streets. And at the end of the main streets – the desert!!

After having our passports controlled – another occasion to practice our “Costa queuing” skills – we got in a bus for our optional 6 hour Costa excursion to visit the desert. Our guide did not speak French and ours was a French excursion (no places left on the English language excursion). So our white “Afrikaans/German” guide spoke at length to our “interpreter” who then made a shortened resume in French – which everybody seemed to appreciate. Our interpreter was the “music maestro” off the ship – a 55+ year old Italian “maestro” who is supposed to organize the “musical events” on the ship. Apparently he is not so good at organizing but he speaks currently English, French, Spanish, German and obviously Italian (and probably many other languages) and he seemed to understand extremely well the guide who spoke to him in a mixture of English, German and Afrikaans. The only drawback – we got almost no information about the current situation in Namibia other than:

-      Big problem of security in Walvis Bay: look at all the individual houses with high walls and electric cables on the tops of the walls!

-      Officially 30% unemployment but in reality probably 50%

-      The Government is very poor (nobody paying taxes?) and so the public education system is very poor and everybody who can afford to, will send their kids to private schools

-      There are large “low cost” public housing estates all around the town where a very simplified house costs only 40-50,000 Euros but most of the population cannot afford them

-      Uranium mining is becoming the biggest industry in Namibia

-      Water treatment/re-processing is the N°1 issue in Namibia: we passed by a river which has not seen rainfall since 2012! And the inland agricultural regions are currently facing a dramatic drought!

So what did we see/do on our excursion:

-      A colony of pink flamingos on the coast just outside the town of Walvis Bay

-      Some huge sand dunes (among the largest in Southern Africa) and tens of miles driving through the arid sand desert (which I quite enjoyed)

-      Some primitive desert plants that can live 1500 years and whose roots go down 75m looking for ground water (we saw some 500 year old specimens)

-      A fantastic dried river valley with a lunar landscape (very impressive)

-      A rather boring walk-around of a “Bavarian” provincial town in the middle of the desert (it was lunchtime and most of the shops were closed!)

And then the bus back to the ship, a last minute walk-around a souvenir market near the quayside and then back on-board to get our passports stamped again just before the ship left.

In conclusion it was a very pleasant “change” to go out in the desert, see the “elderly plants”, the flamingos etc but I think we will have to spend a lot more time on internet to really understand what is happening in Namibia – and then possibly come back (but not necessarily to Walvis Bay!).
   



Qui sont-ils et que photographient-ils?

Voici la réponse!


Maison de Walvis Bay! On a peine à croire qu'on est en Afrique!

La route vue du bus! 

Dune N°7.




Je croyais que le désert c'était la solitude...

Désert à l'infini!

Au loin les "montagnes d'uranium".


La Welwitschia Mirabilis femelle!

La Welwitschia Mirabilis mâle!

Le "Dollar Bush" qui nous aurait permis de survivre si nous avions été abandonnés dans le désert!

No comment...

                                                       Ce qui reste de la rivière...



Phare dans la ville de Swakopmund.

Une architecture très allemande!

Les rues, comme aux USA, sont toutes parallèles et perpendiculaires les unes aux autres et s'appellent 1ère rue, 2ème rue, etc.....

Maisons de plage...Ce ne sont pas celles-ci qui se vendent 40 000€!

Les limites de la ville de Walvis Bay et le commencement du désert. Vues au zoom depuis le bateau.


La poupe du Deliziosa et sa piscine, à quai à Walvis Bay. 


6 commentaires:

  1. Pas mal la vue sur les fessiers!!
    J'aime beaucoup le baroudeur sur les dunes, et dites moi ça commence à sentir l'écurie!!

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  2. fascinant ces deserts "en se qui me concerne". j'aime John avec son chapeau il fait tres cow boy . voila un voyage que vous n'oublirez pas! bisous

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  3. coucou ;) merci de nous plonger dans ses grands déserts de Namibie , j ADORE
    as tu gouté au Koudou ;/ bizou

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  4. Merci pour le message. Le passage s'est fait en douceur!

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  5. Pour vous aussi c'est le retour d'exil ... Encore un lieu que vous avez découvert et que peu de gens connaissent, j'espère que vous aurez pu visiter comme vous le souhaitiez. Bisous à tous les deux et merci de la part de Michel pour vos pensées , il vous embrasse.

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  6. Très belles photos du désert et de l'impressionnant escalier de St Hélène !!!
    on commençait à s'habituer à la prose de Marie-Christine...

    A+

    Bises de Pierre et Evelyne

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