jeudi 9 avril 2015

Richard's Bay and Durban

Mercredi 8 Avril 16H40 même heure qu’en France.

Retour en arrière pour vous narrer nos péripéties des 3 derniers jours !
Lorsque nous vous avons quittés la semaine dernière, nous étions en route pour Maputo au Mozambique. Mais vendredi matin, une annonce officielle par hauts parleurs dans les 5 langues du bateau, suivie d’un document écrit non moins officiel et toujours dans les 5 langues (ça va nous manquer…!!!) nous prévenait qu’une tempête force 8/9 avec des vagues de 7/8 mètres allait s’abattre sur la côte Est entre Maputo et Richard’s Bay et que le commandant avait donc pris l’initiative d’annuler l’escale de Maputo pour aller directement à Richard’s Bay.

 Vous imaginez bien, car vous devez maintenant avoir compris la mentalité d’une grande partie des passagers, que tout n’est pas passé comme une lettre à la poste ! La rumeur a circulé... La veille, nous avions reçu un message nous avertissant des problèmes d’insécurité que nous pourrions rencontrer dans Maputo, donc de ne pas tenter le diable en mettant sur soi tous ses bijoux, de ne pas sortir en ville seuls, etc… Il régnait déjà une atmosphère de suspicion et d’inquiétude qui avait d’ailleurs été amplifiée par ce document. Beaucoup de passagers avaient décidé de ne pas descendre à terre ! En plus il fallait payer un visa de 25€ ! Vous imaginez ! Pour des gens qui dépensent sans compter dans les bars du bord et dans les boutiques ! Il y avait aussi une rumeur disant qu’en réalité le visa était de 120€ !

Donc l’annonce de l’annulation de l’escale de Maputo a engendré une ambiance paranoïaque inouïe ! Nous avons rencontré des gens que nous côtoyons ici et là au gré d’excursions ou de déjeuners, qui étaient allés sur internet et avaient vu que le temps était au beau fixe donc « on ..ne nous dit pas la vérité, on nous ment, l’annulation de l’escale a une autre raison ! » Toute la journée nous avons entendu ce genre d’idioties ! Que finalement pour des raisons d’insécurité le commandant préférait ne pas s’arrêter à Maputo ! On avait beau expliquer que Costa ne s’aventurerait certainement pas à inventer un tel mensonge avec citation d’un organisme de météorologie maritime de poids international si n’importe qui pouvait vérifier l’info et les confondre…la plupart des gens nous répondaient que « oui, mais ce n’est pas clair ! »…

Dimanche donc, au lieu de Maputo au Mozambique, (un tampon dans notre passeport que nous n’aurons pas !!!) nous nous retrouvons à Richard’s Bay en Afrique du Sud avec un jour d’avance ! Avec un couple de Français avec qui nous nous entendons bien, (d’ailleurs nous avons une amie commune à Ceyreste !) et un monsieur italien de 78 ans très sympathique, nous avions décidé de descendre à terre et d’essayer de trouver un taxi ou une petite excursion locale pour aller dans une réserve où un lac regorge de crocodiles et d’hippopotames. L’aventure ne nous effraie pas !
John s’était levé aux aurores comme d’hab’ pour récupérer un ticket nous permettant ensuite d’aller retirer nos passeports. Nous avions le ticket N°2 ce qui nous aurait permis de descendre à terre assez tôt après le contrôle des services de l’immigration, mais…Damned !! Notre beau Deliziosa n’a pas eu l’autorisation d’entrer dans le port avant 14H ! Nous sommes restés en rade, et dans ce cas, l’expression prend tout son sens ! Nous sommes restés toute la matinée à bavarder, et à attendre patiemment qu’une annonce nous « libère » enfin !!! Nous en avons profité pour skyper la famille réunie pour Pâques et c’était sympa.

Je ne vous dis pas comment les langues allaient bon train… ! Finalement le bateau a bien dû mettre une heure pour rentrer dans le port, puis il a fallu attendre que les officiers de l’immigration montent à bord, qu’avec nos tickets nous allions retirer nos passeports auprès des gens de Costa et ensuite les présenter aux agents sud africains. Tout ça a pris beaucoup de temps, il y a même eu une crise d’hystérie à laquelle John a assisté mais il ne sait pas pourquoi, beaucoup de gesticulations, et nous sommes descendus à terre il devait être 16H passée.

 Naturellement c’était le Dimanche de Pâques et le centre commercial à 10km du port pour lequel un service de navettes gratuites avait été organisé fermait à 15H. On s’est rabattu sur un petit port sans intérêt aucun où seuls quelques bars et un ou deux restaurants étaient ouverts. Nous avons dû y rester 30mn à tout casser. Il faut dire que la ville de Richard’s Bay n’a pas beaucoup d’intérêt touristique, c’est le premier port exportateur de charbon au monde, et pendant 2 jours nous avons eu vue sur des monticules noirs qui entouraient le bateau !

Le seul intérêt, et nous avons pu en profiter Lundi, ce sont les réserves animalières qui se trouvent dans le Nord Est de l’état de Kwazulu Natal. Il existe quelques villages zoulous autour de la ville qui sont ouverts aux touristes et qui ont donc accueilli des voyageurs du « village Costa » !  

Nous, nous avons préféré visiter les animaux locaux ! Après 2 heures dans un car très « européen » puisqu’il y avait des Français, des Italiens et des Espagnols ainsi que quelques Allemands égarés, avec une guide qui donnait les explications dans les 3 langues sus citées, nous sommes arrivés dans le parc de Hluhluwe-Umfolozi (prononcer Shloushloueï !). Et là, avant de rencontrer les « vrais » animaux sauvages, nous avons commencé par retrouver le quant à soi et l’agression naturelle des animaux Costa ! Je vous explique. Nous devions nous repartir dans des Jeeps qui accueillaient 10 passagers chacune.  Le premier instinct des animaux Costa c’est de trouver des toilettes. Pendant ce temps, un membre de la tribu garde les places pour son clan c'est-à-dire pour 5/6 personnes. C’est une habitude au buffet du Pont 9 et nous savons tous que ce genre d’animal a des habitudes tenaces ! Seulement que faire lorsque vous vous retrouvez seul face à une autre tribu qui a bien l’intention d’investir votre territoire qui se trouve être sans défense ? C’est simple, vous en venez aux invectives dans 2 langues différentes, forcément, donc vous ne comprenez pas les injures, ça simplifie les échanges…et à 2 doigts de vous « mettre sur la figure » ! Moi je dois reconnaître que j’étais dans mon coin et que je gardais également une place pour mon « mâle dominant » qui était lui aussi allé soulager un besoin naturel ! Toute cette guéguerre digne d’une cour de récréation sous les yeux qu’on suppose ébahis des chauffeurs des jeeps et des guides locaux ! Au secours !

Finalement je ne sais plus très bien qui a gagné le combat de coqs, mais je sais que nous avons eu droit à des regards de travers de la part d’un Allemand vraiment remonté alors que nous n’y étions pour rien !!! C’est lui qui a failli se battre avec un Français qui avait pris la place qu’il avait retenu en posant sa veste sur le siège ! Le Français a gagné ! L’autre groupe de plusieurs personnes a gagné la bataille et a investi l’arrière de la Jeep. Du coup je ne sais pas si le chauffeur écœuré par ces comportements à décider que nous ne méritions pas d’explications, mais il nous a baladé dans la réserve sans ouvrir la bouche sinon pour nous dire devant une girafe « This is a giraffe », devant un éléphant « This is an elephant »…!!! Heureusement, nous avons pu observer de nombreux animaux, des girafes un peu loin, mais tout un troupeau d’éléphants que nous avons d’abord aperçus en contrebas au bord d’une rivière, et ensuite le chauffeur nous a descendus sur les berges, et là ils étaient à 20/30 mètres de nous, toute une famille, avec des éléphanteaux dont un courrait en barrissant derrière sa mère qu’il avait dû perdre de vue !  Ils progressaient  paisiblement au milieu des arbustes en mangeant des feuilles au passage, d’autres se sont arrêtés au milieu des quelques trous d’eau pour boire. Un moment de pure magie ! Beaucoup de buffles, des zèbres, des antilopes de toutes sortes, un phacochère, des rhinocéros qui étaient dans les fourrés mais que nous n’avons fait qu’entrapercevoir car que notre chauffeur n’a fait aucun effort pour que nous les voyions mieux. Le parc abrite ce que les Africains appellent les « Big five ». Les 5 grands de l’Afrique, c'est-à-dire les lions, les léopards, les éléphants, les buffles et les rhinocéros. Malheureusement pas de lions ni de léopards en vue. Un guide a dit à un autre groupe qu’en 13 ans de travail dans cette réserve il n’en avait vus que 3 fois. Après presque 3 heures de pistes chaotiques à la recherche des animaux, on nous a servi une collation sous les arbres. Pour une fois les « animaux Costa » se sont bien comportés et ont gentiment pris leur assiette avant de patiemment faire la queue devant le buffet bien garni de produits locaux dont des ananas à tomber à genoux !

Une belle excursion et un retour vers 15H30 au bateau.

Hier encore une belle journée !

 Nous avions navigué pendant la nuit jusqu’à Durban, la troisième ville du pays et capitale de la province sud africaine du Kwazulu Natal. Encore un port immense, premier port d’importation pour toute l’Afrique, nous y avons d’ailleurs vu des engins de terrassement et des bus de ville, récemment débarqués et en attente d’être livrés. La guide que nous avions le matin et qui était de loin la meilleure guide que nous ayons eu probablement de toute la croisière, nous a dit que les bus venaient de Chine, débarquaient à Durban et ensuite étaient livrés dans toute l’Afrique. C’est également le premier port au monde pour l’exportation du sucre de canne.

Nous sommes partis à 7H15 du matin pour aller dans une autre réserve animalière où nous avons encore une fois pu observer nombres d’animaux. Cette fois-ci, ce parc n’abritait pas tous les « Big Five », mais nous avons pu voir des rhinocéros blancs qui broutaient tranquillement sur le talus à côté de nous, sans s’inquiéter de notre présence, et un Hippopotame qui était sorti de son étang pour lui aussi brouter tranquillement. Au bout d’un moment il a regagné sans se presser le bord de l’eau où il a disparu. Le chauffeur du 4X4 nous a dit que c’était très rare de les voir dans la journée hors de l’eau, nous avons été chanceux !

Un troupeau de girafes avec un mâle et quelques femelles accompagnées de girafons, toutes sortes d’espèces d’antilopes, des Koudous, des Empalas, des zèbres, des gnous, que sais-je encore, des animaux dont j’ignorais l’existence, nous avons été à nouveau gâtés, et cette fois-ci avec un chauffeur-guide exceptionnel qui, chaque fois qu’il arrêtait la jeep, nous donnait des explications détaillées sur l’animal que nous voyions.  Nous avons par exemple appris que les girafes n’avaient pas de cordes vocales et qu’elles communiquaient avec leurs oreilles, que les zébrures des zèbres étaient comme nos empreintes digitales, uniques à chaque individu, et qu’ils se reconnaissaient entre eux grâce à elles. Que les rhinocéros blancs n’étaient pas blancs mais gris comme les rhinocéros noirs, mais qu’on les distinguait grâce à leur mâchoires. J’admets que je n’ai pas vraiment tout compris, ni John d’ailleurs, il faudra qu’on google tout ça en rentrant. Sauf si l’un d’entre vous nous renseigne ! Ce que nous avons retenu, c’est que les rhinos blancs broutent l’herbe, et les noirs mangent des feuilles d’arbustes, des branches et des baies. J’allais oublier les autruches. Ils disent que ce sont des animaux stupides car elles pondent leurs œufs n’importe où (jusqu’à 7/8 œufs sur une période d’un mois !), même sur un terrain pentu, et ainsi perdent une grande partie de leur progéniture. Des tas d’autres informations qui étaient extrêmement intéressantes. Une visite de 3 heures environ, puis retour au bateau pour un en-cas rapide et départ pour la visite incluse de la ville de Durban.

Pas grand-chose à dire. Comme toutes les excursions incluses de Costa, nous avons eu droit au marché local et au jardin botanique. Pour une fois celui-ci valait vraiment la peine. On aurait même pu y rester plus longtemps que les 30 minutes habituelles. Beaucoup de beaux arbres avec leur nom, ce qui est agréable, et les anecdotes qui leur sont liées. Une belle serre d’orchidées également.

Le marché couvert de Victoria Street s’est fait au pas de course, mais en fait il s’agissait de boutiques de souvenirs locaux : masques, bijoux en perles de couleur, tam-tams, comme dit John, beaucoup de « souvenirs » qu’on trouve en été sur les plages de la Méditerranée ou sur le marché nocturne de la Ciotat ! Le vrai marché et ses couleurs locales se trouvait en fait à l’extérieur, mais nous n’avons pas eu le temps d’y faire un tour. On a juste pu prendre quelques photos des rues à travers les vitres fumées du car. Ce qui nous frappés, c’est que les échoppes du marché couvert sont tenues par des Indiens, et à l’extérieur, ce sont des noirs qui à première vue n’ont pas l’air de rouler sur l’or. En revanche, lorsque le bus a longé l’océan Indien sur le « Golden Mile », nous n’avons aperçu que des blancs au volant de 4X4 rutilants et la planche de surf sur le toit. Cela confirme ce que nous avions lu c’est dire que si 80% des Sud Africains sont noirs et qu’ils détiennent le pouvoir politique depuis Mandela, ce sont les 5 millions de blancs qui détiennent le pouvoir économique !

La population de l’Afrique du Sud est de 52 millions d’habitants avec 38 millions de noirs et seulement 5 millions de blancs. Les autres étant des Indiens, des asiatiques et très peu de métis. Une immigration importante de gens venus des pays voisins où la situation est encore plus précaire pour cause de guerres, de dictatures ou tout simplement de pauvreté. Un chômage de 25% de la population dont une majorité de noirs, un accès à l’éducation encore insuffisant, on a appris par notre guide que les meilleures écoles étaient privées, que le gouvernement en fait une priorité en créant des écoles publiques dans les villages, mais que les enfants se retrouvaient entre 45 et 60 par classe ! Avec un seul enseignant bien sûr ! Aujourd’hui il y a 11 langues officielles en Afrique du Sud, mais l’Anglais et l’Afrikaan (de base hollandaise) sont les 2 langues les plus parlées.

Nous voici donc encore une fois en mer pour 2 jours. Nous sommes à nouveau loin du tropique du Capricorne et l’automne se fait sentir. Pas plus d’une vingtaine de degrés hier à Durban et un ciel couvert. Vendredi et samedi nous serons dans la ville du Cap avant de commencer notre remontée dans l’Atlantique en direction du nord et de  l’Europe !
Je n'ai pas pu mettre certaines photos qui sont en haute définition. Vous les subirez à notre retour!

John écrira sa contribution ce soir ou demain matin.
Bises à toutes et tous !

M.Christine et John

Très mauvaise connexion, il faut une plombe pour télécharger les photos...je mettrai celles de Durban plus tard après le repas...Et oui, il va être 18H, nous devons nous préparer! Ce soir, devinez quoi? nous avons une soirée...africaine...!!! 

Depuis quelque temps déjà, nous appréhendons les repas du soir, car nos "charmants" compagnons sont de plus en plus imbuvables, surtout lui! Nous vous raconterons en rentrant ses discours abjectes... "Mandela? Qui c'est?" d'un ton ironique et condescendant Et j'en passe...

Une vue partielle du port de Richard's Bay.

Enfin ils sont là...! Ils arrivent...On va pouvoir descendre à terre!

Buffles et zèbres font bon ménage...Mieux que les passagers de Costa! 

Girafes au loin


Troupeau d'éléphants au fond de la vallée.


La rivière où nous les avons rejoints.

Ils arrivent! Pas les mêmes que sur la 2ème photo!!!




Dans la jeep.

D'autres buffles.

Un faon d'une race d'antilope dont j'ai oublié le nom! 

Zèbres...mais vous auriez deviné!

Un phacochère.

Et encore des buffles...


Autres sortes d'animaux...















John will write tonight or tomorrow morning.

Lots of love xxxxxxxxxxx

7 commentaires:

  1. Magnifiques photos et commentaires très droles... Vous allez aspirer à la solitude à votre retour... Une idée à creuser : la chasse à l'animal Costa... Qui n'est pas en voie de disparition lui! Bises

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  2. Magique! Voir ces animaux dans leur habitat, quelle expérience!
    Bisous

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  4. Ça nous rappelles de bons souvenirs , les costaistes en moins. Mais on ne va pas les regretter .

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  5. Christine, surtout ne pars pas en ’cwasade’ contre tes voisins de table ou d’autres beaufs ’costistes’ avant la fin de la croisière... bisous. Martine

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  6. Superbes photos, et commentaires très cocasses!!!!
    Finalement vous allez pouvoir vous reposer et vous décontracter en rentrant au bercail!(surtout John...)
    Quel stress ce voyage, ça n'est pas pour moi, rien que de vous lire ça me stresse!
    Ce qui ne gâche en rien mon plaisir.
    Bises.

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  7. Wow spectacular photos on your safari trips!! We hope you enjoy the rest of South Africa and the Cape, I hope you'll have time once you're home to compile some kind of book to incorporate everything you have seen and done! Sending love from us all xxxx

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